From Quebec to Japan : Chapitre 14

Publié le par Chibie

Chapitre 14 ~

 

*Ohno*

Alors là, on était vraiment dans la merde. Quand Jun était arrivé avec la revu ce matin, tout le monde était sous le choc. Sho était fâché…Vraiment fâché. Jun se sentait coupable, en faite, je crois que tout le monde ce sent un peu coupable. Mais maintenant il fallait trouver un moyen de faire taire cette rumeur…Qui était vrai. Aiba déchira la revue.

- Mais c’est quoi ça ?? Comment on va faire maintenant pour protéger Aiko-chan ??

La question. Comment allions nous faire maintenant pour la protéger ? Elle était dans le coma, alors, au moins nous étions sûre qu’elle ne sortirait pas de l’hôpital ! Seulement…Qui disait que en ce moment il n’y avait pas une tonne de journaliste de ramasser devant la chambre d’Aiko ?

- On fait quoi maintenant ? Demandais-je, en sachant très bien que personne ne le savait plus que moi !
- On ne le sait pas plus que toi Ridaa ! Fit Nino.
- Il doit bien y avoir un moyen ! Renchéris Aiba.
- Johnny-san. Fit Sho, contre toute attente

Ce qui lui valu un : EEEEHHHHH de la part de tout le monde.

- Bah oui. On n’a pas trop le choix. Il pourra sûrement faire quelques chose lui ! Et puis…il n’a pas le choix de nous aider non plus… Enfin, je crois !
- Moi je crois qu’on peux se débrouiller toute seul.

Et voila, c’était partie, pensais-je. Sho et Jun qui se chamaillait sur ‘’comment on va sortir Aiko de là !’’.

- Il va nous engueuler si on l’appelle ! Et s’il disait qu’on ne peut plus aller voir Aiko ?
- Elle est sous la responsabilité de Ridaa ! Il n’a pas le choix d’aller la voir !
- Et bien si justement ! Il pourrait très bien demandé à quelqu’un de s’occuper d’elle pour lui ! Vous savez tous très bien comment il est !

Ils commencèrent à parler plus fort et s’était devenu un brouhaha insupportable, Nino embarqua dans le débat, suivi d’Aiba. Je ne disais rien, en essayant de trouver la meilleure solution pour Aiko.



*Aiko*

J’étais toujours là, dans le noir. Entre temps, Jun était venu. Il avait dit que c’était de sa faute, mais je ne comprenais pas de quoi il parlait. Il avait aussi dit qu’il m’aimait, ce qui me déstabilisa un peu. Il y avait eu Sho aussi. Lui, il n’avait rien dit. Il s’était contenté de me regarder. Et il pleurait. Je ne comprenais pas pourquoi. À ce moment là, j’avais eu envie de crier, frustré par le fait que j’étais emprisonnée dans mon propre corps. Lorsqu’il est parti, Ryo est entré, me parlant de tout et de rien, et je l’écoutais. Je voulais rire pour certains propos, l’assommer pour d’autre ou simplement laisser mes commentaires. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais rien faire. Je ne savais pas combien de temps était passé, mais j’en avais marre. Je voulais pouvoir ouvrir les yeux, parler, bouger… n’importe quoi ! Mais je voulais me réveiller ! L’infirmière arriva, me parlant comme si j’étais un bébé et moi je lui râlait intérieurement de la merde ! Comme on dit en bon québecois-francais.

D’un autre côté, dans ce noir, il y avait ma famille. Je ne les voyais pas, mais je les sentais près de moi. Et ils me manquaient tous tellement. Seulement, je devais me réveiller, et je le savais. Et cet entre-deux était le pire. Sans vraiment savoir si j’étais vivante ou morte. Lorsque je me réveillerai, car oui, je comptais me réveiller, la première chose que je ferais, c’est retourné à la maison. Là où tout est moins compliqué ! Pas de Jun ou de Sho..Juste moi, et mes amis, d’avant. Eux aussi me manquaient. Ou alors, juste moi. Moi, seul avec la vie, faisant ce que je veux, sans me soucier du reste. Un peu trop beau, non ? Parce que lorsque je me réveillerai, il y aurait eux ! Et je ne devais pas fuir. Mais je me promettais que j’irais à la maison au moins une fois avant d’être majeur. J’irais et ensuite je serais prête pour tout recommencer, ici, au Japon. L’école, en tout cas, au moins. Et quand tout serait fini, je retournerais a Québec et ce, une bonne fois pour toute ! Des paroles en l’aire ? Pas vraiment, non. Ou peut-être que oui. Seulement, j’avais appris que, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Que ce soit en bien ou en mal.

Et… Maintenant que j’avais magnifiquement prévu..ou pas, mon futur, ne restait plus qu’à me réveiller !

Mes sens revenaient peu à peu. Je ressentais de la douleur à la tête et aux côtes…et au bras…et, bref, je ressentais de la douleur partout. Il s’était passé quoi déjà ? Et j’étais ou, exactement ? Après avoir fait un ultime effort, mes yeux s’ouvrirent lentement. Je regardai autour de moi, les murs blancs, les aiguilles dans mon bras et tout plein de machines qui font ‘’bip, bip’’. Probablement une chambre d’hôpital. Mais je n’arrivais toujours pas à me rappeler ce qui c’était passé pour que je me retrouve ici. Et dans ma tête, ça sonnait comme : Ouh là ! Confusion, confusion ! Une infirmière entra, confirmant mes soupçons sur le fait que j’étais dans une chambre d’hôpital. Elle était suivie d’un médecin. Ils me posèrent tout un tas de questions, auxquels je répondais par des hochements de tête, ou en faisant signe que non. Je chuchotais parfois des ‘’ Pas beaucoup’’ ou des ‘’très’’, sans donner de précision. Ils me parlaient, me donnant des détails sur mon état. Des côtes et un bras cassé, une hémorragie maîtrisée, une commotion cérébral et…quelques égratignures. Ils parlaient toujours et j’en avais marre de les entendre déblatérer sur un grand n’importe quoi avec des mots que j’avais peine à comprendre. Mon cerveau n’était pas encore tout à faite réveillé pour ça. Moi, ce que je voulais savoir c’est…

- Il s’est passé quoi ?




*Jun*

Il ne comprenait vraiment rien ! Il ne fallait surtout pas en parler a Johnny-san ! Quoi qu’il le savait sûrement déjà. En tout cas ! Il ne fallait pas appeler Johnny-san ! Voyons donc ! Tout le monde savait ce qui allait advenir d’Aiko si on l’appelait lui ! Il ne fallait pas ! Et Sho, il continuait de …ARG ! Il me frustrait aujourd’hui ! C’était rare que je me frustrait après l’un d’eux…Oui, sa arrivait, intérieurement, mais... Pas tant. Mon téléphone sonna.

- Mushi mushi [….] EEH ???? HONTO DESU KA ???

Toutes les têtes se retournèrent vers moi. Je lâchai un ‘’on arrive’’ et raccrochai. Les autres me regardaient, intrigués.

- Elle est réveillée.

J’entendis des soupires de soulagement. Mais je me demandais pourquoi ils n’avaient pas appelé Riida. C’est vrai, après tout, c’est lui qui avait la garde de Aiko…ça fait bizarre de dire ça comme ça d’ailleurs. Mais, c’était vrai. Je regardai Sho… Il n’avait pas l’aire beaucoup plus heureux, je ne comprenais pas pourquoi, mais je n’allais pas lui poser la question. En ce moment j’étais trop frustré après lui…La question Johnny-san ou non me trottait encore dans la tête. Aiba souriait comme un imbécile, Nino avait l’aire soulagé, tout comme Riida.

- Je vais à l’hosto. Dis-je.

J’allais pour prendre mon manteau et partir, tout comme Aiba, Riida et Nino…Mais Sho nous rappela quelque chose que nous avions oublié l’espace d’un instant…

- Non, vous ne pouvez pas…
- Hein ??
- Les journalistes.
- Peu importe, elle est réveillée, je veux la voir.
- Moi aussi ! Fit Aiba.
- Ce n’est pas pour toi que je dis ça, Jun, c’est pour elle. C’est son visage à elle, qu’il y aura dans les magazines.

Je baissai les yeux, il avait raison. Et pourtant, je voulais vraiment la voir ! Probablement comme chacun d’entre nous…

- La seule solution, je crois, serait d’appeler Johnny-san… Dit Sho.

Il n’avait pas encore compris que si on l’appelait alors nous ne pourrions vraiment plus voir Aiko ? Je ne l’écouta plus et me dirigeai vers ma voiture, pour aller à l’hôpital. Je me foutais carrément des journalistes pour l’instant… Et je ne donnerai pas raison à Sho. Nino me suivait…

- Tu sais, c’est peut-être pas bien d’aller la voir, il a raison, c’est son visage qui va le plus être remarqué dans les magazines...
- On trouvera un moyen.
- Alors appelons Johnny-san !
- Un moyen autre que ‘’d’appeler Johnny-san’’..De toute manière il est probablement déjà au courant.
- Bah justement ! De toute manière, il va appeler !
- Non… Je ne veux pas ne plus pouvoir la voir..
- Qui te dis qu’il va nous interdire de la voir !
- On parle de Johnny-san…
- Oui, bon…Et si c’est le cas ça ne sera que le temps qu’elle se remette de l’accident !

Il essaya de me résonner tout le long du trajet et, ce fut sans succès. Je ne cèderai pas. Nous arrivâmes à l’hôpital, les journalistes avaient l’aire d’être là. Nino sorti des déguisements de son sac.

- Bah quoi ? J’y ai pensé quand même !
- Merci..Dis-je en souriant.

Il me tendit une perruque blonde, un watté à capuchon rose et des souliers orange flash.

- ….
- Bah quoi ? Faut pas qu’il nous reconnaisse !
- .. Je ne mettrai pas ça !
- Fait le pour Aiko-chan ! Ne ?

Nino, lui, était en train d’enfiler une perruque rousse, un gilet vert trop serré, des lunettes de soleil et des souliers roses. Je me demandais sérieusement ou il avait déniché tout ça ! Je mis tout ce qu’il m’avait donné, à contrecœur. Pas le choix ! Mais c’est que c’était affreux ! Je pris mes lunettes de soleil et les mis aussi. Nous avions l’aire complètement ridicule. Et en plus, cette fois, Aiko allait nous voir dans cet état. Nous marchâmes jusqu’à sa chambre, les journalistes nous regardait…Genre : Ils sont qui ? … J’avais envie de leur dire : Et non ! On n’est pas Arashi ! DÉGAGEZ MAINTENANT ! Je soupirai et entrai dans la chambre, Aiko était réveillé et fixait le vide…C’était étrange. Elle se rendit compte de notre présence et lachai un petit cri.

- Ah..Désolé, on aurait du cogner !
- Vous…vous êtes qui ? Je vous ai déjà dis que je n’ai rien a voir avec Arashi !

Alors elle avait parlé aux journalistes ? J’enlevai ma perruque, mes lunettes et ce stupide watté rose. Elle se figea, un instant, me regardant de haut en bas. Et le fou rire lui pris. Bien entendu ! C’était pas drôle du tout ! Je ne riais pas, fixant le sol. Nino enleva aussi sa perruque et ses lunettes, ce qui la fit rire de plus belle. Je ne la trouvais pas tant drôle moi ! C’était pour elle quand même qu’on avait fait ça. Nino riait aussi. J’étais donc seul à ne pas trouver ça drôle ? Je regardais Aiko. Ça faisait tellement de bien de la réentendre rire ! Je souris, et me mis à rire aussi. J’étais tellement heureux de la voir réveillé ! Après un bon 5 minutes de fou rire, je la regardai, en souriant.

- Je suis content que tu ailles mieux.
- Ouais ! Bah moi aussi je suis contente d’aller mieux ! Sauf que…Je ne me rappelle plus de l’accident…Les médecins m’ont dit qu’il y avait eu un accident et que je m’étais ramassé ici.

Elle…ne se rappelait pas ?

- Tu te rappelles de…de quoi exactement ?

Lui demandais-je en espérant qu’elle se rappelle de ce que je lui avais dit, de …de ce qui c’était passé. Elle fronça les sourcils.

- Euh…Je me rappelle que Ohno avait appelé pour que j’aille vous rejoindre pour souper... et ensuite...ensuite…tu es venu me chercher... Et… c’est tout. Fit-elle en soupirant.
- Ah… D’accord. Tu ne te rappelles vraiment de rien ? Lui demandais-je, espérant toujours.
- Non…
- Bon allez ! C’est pas grave ! Ça ne doit pas être quelque chose de super sympa ! Tu étais tout seul dans la voiture avec ce grincheux ! Fit Nino, pour détendre un peu l’atmosphère.
- Ouais…Pas très sympa. Chuchotais-je.

Je lui souris. Mais vous savez, ces faux sourires qu’on fait pour cacher la tristesse ? Peut-être qu’elle le remarquai, parce qu’elle me regardait, en fronçant les sourcils, essayant probablement de se rappeler. J’allai lui embrasser le front, comme ça, sans vraiment de raison. J’étais juste…Content qu’elle aille un peu mieux.

- Les autres…? Demanda-t-elle.
- Ils ont pas voulu venir ! Répondit Nino. Ce qui lui mérita une claque derrière la tête.
- Il ne voulait pas qu’il y ait trop de monde à cause des journalistes…
- Ah..Je vois. Fit-elle en baissant les yeux.
- Ça va ?
- Hein ? euh...ouais... ouais ça va. J’aurais jute aimer ça voir les autres.
- Ou voir Sho ! Lança Nino.

Elle baissa les yeux, une nouvelle fois. Bien sûre. C’était lui, qu’elle voulait voir. Parce que c’était lui, qu’elle aimait. Mais il n’avait pas voulu venir et, il l’avait blessé de ce fait même. Encore une fois. Parce que je savais que ce n’était pas la première fois que Sho blessait Aiko, et j’avais l’impression que ce n’était pas la dernière. C’est pour ça que j’aimerais toujours être au près d’elle. Pour pouvoir être là, lorsqu’il ferait une autre bêtise qui la blesserait toujours plus. Je le savais. Je connaissais Sho. Il avait dit qu’il n’aimait pas Aiko, mais Aiko l’aimait. Il ne ferait que la blesser.

Mon téléphone sonna, je répondis…C’était Riida. Il me parla quelques minutes et je raccrochai.

- C’était Riida. Dis-je à Nino. Johnny-san veut qu’on aille le voir.
- Merde ! Fit Nino…Mais viens pas dire que je te l’avais pas dit

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