OneShot : Souvenir.

Publié le par Chibie

 

 

 

SOUVENIR

 

 

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Il était environ 4h00 du matin. Elle regardait par la fenêtre de sa chambre, assise sur le rebord. Elle ne voyait rien. Elle ne faisait que regarder le vide. Il y avait un trou dans son cœur. Et ca lui faisait mal. Elle ne répondait plus au téléphone ni à la porte. Elle n’avait pas non plus mangé aujourd’hui. Elle avait eu les larmes aux yeux toute la journée, alors lorsqu’elle avait pu aller s’enfermer dans sa chambre, elle avait pleuré. Pendant si longtemps. Tellement que maintenant elle n’avait même plus la force de le faire. Alors elle regardait par la fenêtre. Elle s’apercevait que malgré sa peine, le monde continuait à tourner et de le savoir rendait la chose encore plus douloureuse. Comment le monde pouvait-il continuer à tourner alors qu’il était partit ? Il n’était plus là… Elle était seule. Elle l’avait tellement détesté. Elle l’avait détesté pendant longtemps avant de se rendre compte qu’elle l’aimait. Si fort, en plus. La haine. L’amour. ‘’Suis-je la seule à penser que la frontière est si mince ?’’ Se demandait-elle. Deux sentiments si forts, ressentis en même temps pour la même personne… C’est si fatiguant.  Sa chanson continuait pourtant à jouer, à jouer sans s’arrêter. Elle voulait entendre sa voix ‘’So i can believe I’m not alone’’  disait-il dans sa chanson. En boucle, depuis des heures, la même chanson. Elle ramena ses genoux sous son menton et s’y accotai. En regardant le monde continuer à tourner. En se demandant encore une fois comment cela pouvait-être possible. Elle se leva, prit son manteau et sortit. Elle marcha pendant longtemps, ses écouteurs dans les oreilles, avec encore la même chanson. Elle arriva à un petit parc. À cette heure-ci, il était évidemment désert. Elle alla s’asseoir sur un banc et laissa le froid de l’hiver pénétrer ses poumons. La neige commença doucement à tomber. Elle ferma les yeux et pencha sa tête vers l’arrière pour laisser les petits flocons de neige prendre contacte avec son visage. Elle voulait ouvrir les yeux et le voir à côté d’elle, un sourire en coin sur le visage comme il avait l’habitude de faire. Elle le revoyait encore… Lorsqu’il venait s’asseoir près d’elle.

« Encore en train de réfléchir ? »

Aurait-il dit.

« Ca te fais quoi, à toi ? »

Aurait-elle répondu.

« Je me demande juste à quoi tu pense de si important pour ignorer quelqu’un comme moi et préféré t’enfermer dans ta tête »

Elle aurait sourit, sans même le regarder.

« À des choses importantes, justement. Qui ne te regardent en rien. »

Et il éclaterait de rire en lui disant que tout lui regarde. En se prenant pour Dieu. Comme d’habitude. Elle aurait soupiré, lui aurait dit de partir. Mais il serait resté. Juste pour l’énerver un peu plus longtemps. C’est alors qu’elle réalisa qu’il avait raison d’être si imbu de lui-même. De se prendre pour Dieu. Elle réalisa que, il avait raison de se prendre pour le centre du monde, parce qu’il était effectivement le centre de son monde à elle. Elle qui essayait désespérément de l’en éloigner. Et c’était déprimant parce qu’il avait réussi à lui faire croire qu’elle n’était rien sans lui. Elle ouvrit les yeux et réalisa que les larmes avait recommencé à couler sur ses joues. Elle les essuya rageusement. Elle ne pouvait plus se permettre de pleurer pour lui. Elle se leva et continua à marcher, se rendant compte qu’elle ne pouvait plus supporter de venir dans ce parc. Non parce que c’était ici qu’ils avaient échangé leur premier baisé. Elle se dirigea vers un grand saule, au fond du parc. Elle s’agenouilla et regarda l’arbre. Elle se rappelait si clairement…

Elle était assise sous cette arbre et lisait un livre et il était apparut, de nulle part, comme d’habitude. Elle n’avait même pas relevé la tête, elle savait juste qu’il était là.

« Tu me fais de l’ombre.. »

Il avait sourit. Mais pas comme d’habitude. Un sourire un peu triste. Il aurait sourit joyeusement, normalement. Content de l’énervé encore un peu. Content d’avoir de son attention. Mais pas cette fois. Il avait juste souris tristement.

« Je sais. »

Avait-il tout simplement répondu. Elle avait levé la tête, avec un air énervé elle avait soupiré et avait penché la tête sur le côté.

« Jungmin…Je me répète peut-être, mais tu me fais de l’ombre »

Il était allez s’asseoir à côté d’elle et elle avait continué à lire en l’ignorant. Comme elle faisait toujours. Quoi que c’était devenu de plus en plus difficile. Il avait accoté sa tête contre l’arbre et avait fermé les yeux. Il avait l’air si fatigué. Alors elle avait fermé son livre et l’avait regardé en soupirant à nouveau.

« Bon, puisque tu a l’air déprimé et que je suis particulièrement de bonne humeur aujourd’hui, je vais te demander ce qui ne va pas. »

Il avait ouvert les yeux et l’avait regardé. Il n’avait pas sourit. Il n’avait rien dit.

« Allez vas-y ! Je t’écoute, j’ai dit. »

Il avait détourné les yeux et s’était levé.

« Pas la peine si tu t’en fou. »

Elle n’avait pas su quoi répondre et s’était levé à son tour. S’en foutait-elle vraiment ? Non, bien sûr que non, mais elle n’allait pas le lui dire. Orgueil. Simple orgueil.

« Mais puisque je propose ! »

Avait-elle simplement répondu. Mais elle ne savait pas qu’il voulait simplement qu’elle admette qu’elle ne se foutait pas de lui. Il voulait qu’elle le lui dise. Au début, il savait que c’était vrai. Il savait qu’elle le détestait parce qu’il avait tout fait pour. Mais encore une fois, ce n’était que pour avoir un minimum de son attention. Parce qu’elle avait été la seule à l’ignorer alors qu’il n’avait qu’à sourire un peu pour que les autres filles tombent à ses pieds. Parce que cette fois, il avait voulu ce qu’il n’avait pas pu avoir. Elle. Il faisait comme les enfants à la maternelle lorsque ceux-ci était amoureux. Quelques conneries par-ci et par-là. Juste pour attirer l’attention. Les petits garçons à la maternelle ils tirent les cheveux des filles et leur lancent des boules de papier. Juste pour attirer l’attention de celles qu’ils aiment. Le procédé était le même. Un petit peu d’attention, c’était tout.

Mais elle ne savait pas. Elle n’était pas si puérile. Alors que lui n’était encore qu’un enfant, dans son cœur.

« Je n’ai pas besoin de toi. Je n’ai pas besoin que tu m’écoute. »

Avait-il dit, sans trouver le courage de la regarder dans les yeux alors qu’il essayait tout simplement de se convaincre lui-même. Pour elle, il avait toujours été un mystère. Un mystère non résolu. Mais elle savait que lorsqu’il disait ‘’je n’ai pas besoin de toi’’, c’était en fait tout le contraire. Pourquoi le savait-elle ? Juste parce qu’au fil du temps, elle avait apprit à le connaître. Enfin, elle croyait. Peut-être ne le connaissait-elle pas du tout. Mais elle savait de tout son être que le ‘’je n’ai pas besoin de toi’’ était en fait un appelle de détresses.

« Tu mens. »

Oui il mentait. Et elle le lui avait dit. Il avait finalement levé les yeux vers elle.

« Pourquoi tu saurais ? Comment est-ce que je pourrais avoir besoin d’une fille comme toi ? Tu ne dis jamais rien, tu ne fais jamais rien et tu es toujours tellement ennuyante ! »

Oh ce n’était pas vrai. Il ne le pensait pas du tout. Encore une fois il mentait. Mais il ne devait pas flancher… pas maintenant. Elle avait baissé les yeux et les avait relevé finalement ayant compris quelque chose. Ayant trouvé un argument solide dont elle était fière.

« Parce que c’est moi, que tu es venu voir. Parce que c’est toujours moi que tu viens voir quand tu as besoin de te défouler. Tu as besoin de moi pour passer ta pression sur quelqu’un. »

Non. Non ce n’est pas ça. C’est ce qu’il avait pensé. Mais elle, elle était pourtant sûre de ce qu’elle disait. Il avait serré les dents. Fâché de l’image qu’elle avait de lui. Il avait ensuite serré le poing, assez fort pour que ses jointures deviennent blanches. Il s’était approché d’elle et elle avait reculé jusqu’à qu’elle ne puisse plus parce que l’arbre la bloquait. Accoté sur celui-ci, elle ne pouvait rien faire d’autre que de baisser les yeux, pour ne pas croiser le regard de cet homme dont elle ne comprenait pas le comportement. Il l’avait énervé, mais il ne s’était jamais montrer violent. En fait, elle ne l’avait jamais vraiment comprit. Parce que comme je disais, il était un mystère pour elle. Il frappa l’arbre de son poing violemment, juste à côté de son visage. Il resta accoté contre l’arbre avec son poing, comme ça. Elle avait levé les yeux, surprise. Son poing saignait mais il ne s’en faisait pas. Les dents serré, il avait prit la parole.

« Tu veux que je passe ma pression sur toi ? C’est ce que tu veux vraiment ? »

Déstabilisé, elle ne savait pas trop ce qu’elle pouvait voir dans ses yeux. De la déception ? Du désespoir ? Elle ne comprenait pas.

« Quoi ? Non ce n’est pas ce que… »

Il était trop tard. Il avait déjà plaqué ses lèvres sur les siennes. Avec sa main libre, Jungmin caressa les cheveux de la jeune fille, ses cheveux si doux, si fins. Il les caressait délicatement alors que son baisé était si brusque… Mais elle ne cherchait même pas à se dégager. Non. Parce qu’elle ne pouvait rien faire. Ses muscles refusaient de lui obéir et elle ne voulait pas non plus qu’ils lui obéissent. Son cœur battait si fort. Si vite. Elle avait peur qu’il l’entende. Elle entrouvrit les lèvres légèrement et accepta le baiser. Pleinement. Tellement que Jungmin en fut surpris. Il se dégagea et la regarda dans les yeux. Un regard empreint d’incompréhensibilité. Surpris. Elle avait rougit et baissé les yeux. Il avait fait un sourire en coin, avait prit le menton de la jeune fille entre son pouce et son index pour la faire levé la tête vers lui et avait murmuré.

« Je savais… »

Avait-il dit alors qu’en fait, au moment où il l’avait embrassé il n’était plus sûr de rien. Elle, ne comprenant pas ce qu’il savait, elle avait penché la tête sur le côté.

« Je savais que tu finirais par tomber amoureuse de moi. »

Elle aurait voulu le frapper. Comment pouvait-il lui dire cela ? Comment pouvait-il sourire comme ça. Éternel sourire en coin énervant… Sadique presque. Mais qu’elle aimait tellement. Elle allait répliquer quelque chose, mais une fois encore, il avait posé ses lèvres sur les siennes. Doucement cette fois. Tendrement. Et avec amour. Bien sûr, lui aussi était amoureux d’elle. Mais c’est seulement à ce moment là, qu’elle comprit.

Catherine -oui, c’est comme ça qu’elle s’appelait- regardai l’arbre. Et cette fois, elle s’effondra en larme. Elle y repensait encore et encore. Leur premier baisé. Comment ferait-elle pour oublier cet homme un jour ? Cet homme qu’elle avait détesté, puis aimé. Il était célèbre, têtu, orgueilleux, imbu de lui-même. La première fois qu’elle l’avait vue, c’était parce que sa meilleure amie lui avait dit qu’il lui avait brisé le cœur. De se fait, elle se devait de faire quelque chose… Parce que l’amitié, c’est fort. Parce qu’elle n’aurait pas pu laisser ça passé. Personne ne faisait mal à ses amis. Personne. Alors peu importe ce qu’il fallait, elle allait aller le voir et lui faire payer d’avoir brisé le cœur de son ami. Elle en avait vue des vertes et des pas mûres… Il avait fallu qu’elle affronte une horde de fan enragé, des managers, des gardes du corps et malgré tout ca elle avait réussi à trouver leur adresse, à cogner et  pas seulement à la porte… Ensuite, il s’était demander qui était cette fille. Si effronté et si belle dans sa colère. Il avait commencé à fréquenter les endroits qu’elle fréquenter, pour l’énervé toujours un peu plus longtemps.

Catherine se leva et essuya ses larmes. Penser à lui ne servait à rien et elle le savait. Mais elle était incapable d’arrêter de le faire. Tout lui faisait penser à lui. Tout. Elle quitta finalement le parc. Parce que décidément, c’était vraiment beaucoup trop douloureux. Parce que ce n’était que des souvenirs, ce n’était déjà plus une réalité. Elle s’enfuit en courant du parc qui, auparavant avait le don de lui rendre le sourire. Mais il lui rendait le sourire seulement parce qu’elle savait qu’un certain Jungmin allait venir. Maintenant il lui faisait mal d’y revenir. Elle courait, courait, encore et toujours. Elle suivait ses pieds, allait où ceux-ci la menait. Puis elle s’arrêta. En se rendant compte qu’elle était sur un pont. Elle détestait ce pont. Elle voulait partir, elle ne voulait pas être ici, elle ne voulait pas… Non. Mais il était trop tard. Elle était figée et revoyait la scène. C’était horrible tellement ça faisait mal.  

« Catherine… Je… Je m’en vais. »

Elle l’avait regardé. Elle ne comprenait pas.

« Qu-quoi ? Je ne comprends pas… Où ? »

Il avait sourit. Tristement.

« Loin. »

Elle avait levé les yeux aux ciels.

« Loin où  ?»

Il l’avait regardé dans les yeux et avait sourit. Mais ce sourire était si triste… Il s’était avancer et l’avait embrassé. Il l’avait embrassé avec toute l’amour qu’il pouvait mettre dans un baisé. Mais elle, tout ce qu’elle y avait perçu, c’était le douloureux goût d’un baiser d’adieu. Alors elle avait profité pleinement. Elle avait profité de son corps tout contre le sien pendant qu’il l’embrassait. C’était si doux, ces baisés, à lui. Il se dégagea finalement, mais elle resta accrochée à lui. Il la serra fort et elle pu sentir son odeur encore. Il sentait bon. Et elle se sentait bien dans ses bras. Un mélange de confiance et de sécurité. D’amour. Il l’aimait. Mais il devait partir. Il ne voulait pas lui dire où. Pourquoi faisait-il cela ? Elle savait qu’il n’avait pas confiance aux relations à distance, mais n’avait-il pas confiance en elle ? Il lui avait dit au revoir et était partit. Elle lui avait crié de revenir, l’avait même supplié. Mais il était tout simplement partit. Nonchalant. C’est ce qu’elle avait vu. Mais elle ne savait pas qu’en fait, il pleurait silencieusement.

Elle revint à la réalité et vit qu’une fois encore, elle fixait le vide. Elle s’approcha du bord et regarda en bas, en se disant à quelle point il serait facile de se fracasser la tête, de s’endormir et de ne jamais se réveillé… Si facile. Elle s’approcha du bord et regarda en bas, une nouvelle fois. Avec plus d’intensité. Avec détermination. Mais elle entendit une voix. Un appelle. Un espoir.

« Tu penses sérieusement à faire ça ? »

Elle se retourna et, comme une lumière dans l’obscurité, il était là, devant elle. Incrédule elle le regarda. Que faisait-il ici ?

« Je… Je n’ai pas pu partir… Je… J’ai oublié de te demander quelque chose. »

Elle ne voulait pas savoir. S’il était pour repartir, elle ne voulait même pas répondre à la question. Tout ce qui lui importait c’est qu’il était là, maintenant. Devant elle. Et elle n’était même pas en train de rêver. Il ne pouvait tout simplement pas repartir. Il s’avança vers elle. Et lorsqu’il fut à quelque centimètre de son visage il lui demanda ce qu’il avait oublié de lui demander et qui était pourtant si important.

« Tu voudrais venir avec moi ? »

Publié dans One Shot

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