From Quebec to Japan : Chapitre 12

Publié le par Chibie

Chapitre 12 ~

 

*Quelques heures plus tot….*

Quand Jun avait entendu Ohno dire qu’il devait aller chercher Aiko, il en avait presque été heureux. Quoi que un peu stresser. Pas à sa place.
Il sortait de la maison de Nino et ce dirigea vers sa voiture. Pendant tout le trajet il se demandait qu’est-ce qu’il pourrait bien pouvoir dire d’intéressant à Aiko. Il arriva finalement, elle attendait dehors et semblait avoir un peu froid. C’est vrai que la soirée était plutôt fraîche. Jun sortit de sa voiture, Aiko releva la tête et se dirigea vers Jun.

- Konbanwa ! Fit Aiko, en essayant de dissimuler sa nervosité.
- Konbanwa. Monte.

Jun et Aiko montèrent dans la voiture, Jun mit le chauffage en voyant qu’Aiko avait froid.

- Arigatou.

Jun lui sourit. Tout deux était un peu mal à l’aise sans vraiment savoir pourquoi. Enfin, Jun savait pourquoi, mais pas Aiko.

Le trajet était silencieux, l’atmosphère était lourde et Jun n’en pouvait plus. Il regardait Aiko toute les 3 secondes du coin de l’œil. Aiko, quant à elle regardait en avant, ne sachant pas trop quoi dire.
Jun tourna le voulant sèchement et ce stationna sur le bord de la route.

- Mais t`es malade !! T’aurais pu nous tuer là !
- Gomen.
- Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Je..Je n’en peux plus, c’est tout.
- Quoi ? Mais de quoi ?
- Aiko-chan il faut que je te dise quelque chose.

Aiko était surprise du comportement de Jun. Et depuis quand il l’appelait ‘’Aiko-chan’’ ? Qu’est-ce qu’il avait de si important à lui dire ? Pourquoi était-il si tendu ?

- Eh ?

Jun la regardait en restant silencieux. Pourquoi les mots restaient-ils prit dans sa gorge ? Pourquoi rien ne voulait sortir ? Pourquoi n’avait-il pas assez de courage pour tout lui dire en face ? Il prit une grande inspiration et ce laissa aller.

- Tu-es-incroyable-aiko-chan-et-magnifique-et-ton-sourire-vaux-tout-les—sourire-du-monde-et-tu-es-sympa-et-aimable-et-meme-si-parfois-jai-été-un-peu-froid-envers-toi-j-en-suis-desoler-mais.. Mais, enfin, ce que j’essaye de dire c’est que..que je… Je t’aime.

Aiko resta figer un instant. Elle s’attendait à tout sauf à sa ! Il finit par la regarder dans les yeux. Aiko ne savait plus quoi penser. Elle le regardait, histoire déchiffrer un peu ses penser, sans succès, bien sûre.

- Je te promets, j’ai vraiment essayé de renier ce que je ressens pour toi, mais je n’y arrive pas ! Je n’ai pas pu supporter le fait de te voir pleurer, l’autre soir. C’est là que je me suis rendu compte que tu es vraiment précieuse pour moi, Aiko-chan. Même si déjà, la première fois que j’ai croisé ton regard, mon cœur à complètement arrêter de battre. Je t’aime…Vraiment.

Aiko était toujours figé. Le regardant dans les yeux et l’écoutant d’une oreille distraite. Pourtant elle savait tout ce qu’il avait dit, et allait probablement toujours s’en rappeler. C’est ce qu’elle était en train de se dire, quand elle s’aperçu que les lèvres de Matsujun était tout proche des siennes. Trop proche. Et pourtant, elle n’avait pas envie de bouger. Même en pensant à Sho. Parce que en y repenssant, elle entendait ses paroles dans sa tête << Quoi ? Épprouver quelques chose pour elle ? Nah. Je m'amusais un peu, c'est tout. >> avait-il dit. Alors elle resta là, ne bougea pas. Autant être avec quelqu’un qui l’aime, non ? Elle ferma les yeux, et les lèvres de Jun vinrent se poser délicatement sur les siennes. C’était doux et brusque à la fois. Bref, c’était bien. Aiko repoussa Jun délicatement.

- Euuh… On..On devrait y aller, maintenant non ? Les autres vont s’inquiéter.
- Hai ! Fit Jun, le sourire aux lèvres.

Elle n’avait pas refusé son baiser ! Elle le regarda, et lui sourit. Jun souriait. Il était heureux, vraiment heureux. Mais, un baiser ne voulait peut-être rien dire, il ne savait pas. Pour l’instant, il était heureux. Point.

Il démarra sa voiture et repris la route. Aiko était un peu embarassée, un peu coupable aussi. Mais elle décida de s’enlever Sho de la tête et d’enregistrer le souvenir du baiser de Matsujun. Aimait-elle Jun ? Peut-être, elle n’en savait trop rien. Elle décida qu’elle pouvait bien essayer de l’aimer. Puisque celui qu’elle aimait vraiment, enfin, le pensait-elle, ne pensait pas a elle de la même manière.

Mais elle n’avait pas prévu ce qui allait ce passer par la suite. À ce moment, elle ne savait pas que dans quelques secondes elle allait être entre la vie et la mort. Elle ne savait pas.

Jun s’arrêta au feu rouge, qui passa au vert, il avanca. Il vit des lumières de voiture du coin de l’œil, du côter d’Aiko. Aiko ferma les yeux très fort, tendis que Jun essayait de se dégager le plus vite possible de la trajectoire de l’autre voiture. Sans succès.




*Ohno*

- Vous êtes sa famille ?
- Euh…Elle est sous ma responsabilité.
- Nous avons réussi à la sauver…
- Yokatta !! Fis-je soulager. J’entendis le soupir de soulagement des autres.
- Pour l’instant, son état est stable, mais ça peux ce dégrader à tout moment. Il va falloir la garder sous surveillance. Par contre… Elle est dans le coma.
- Eh ? Quand va-t-elle se réveiller ? Fis-je, un peu sous le choc.
- Nous ne pouvons pas savoir. Elle a une commotion cérébral 6 côtes et un bras cassé et des égratignures. Il y avait de la vitre dans ses blessures, nous l’avons enlevé. Nous avons stoppé les hémorragies internes, mais nous devons y faire attention. Ça peut saigner à tout moments.

J’avais les larmes aux yeux, elle était vivante, mais dans le coma. Peut-être qu’elle ne se réveillerait plus jamais. En quelques jours, je m’étais drôlement attaché à elle. Elle était en quelque sorte devenue ma petite sœur. Ne plus jamais revoir son sourire, qui ressemblait tant à celui de sa mère, ça serait douloureux. Je regardais le médecin dans les yeux. Il devait la sauver. Il le devait. Pas seulement pour moi, mais pour elle, bien sûr. Elle était jeune, elle avait encore toute une vie à vivre. Elle avait encore le temps de faire des études, de voyager. Faire ce qu’elle avait envie. Donc il devait la sauver.

- Désolé. Fit le médecin.

Je baissai la tête, les larmes avaient commencé à couler. Il était désolé ? Désolé. Pour quoi ? Il allait la sauver, n’est-ce pas ? Je relevai la tête.

- Vous allez la sortir de là. Vous n’avez pas le choix. Où est-elle ? Fis-je en le regardant froidement.
- Elle est a la chambre ****. Dit-il, compatissant.

Les autres me regardait. Ils avaient tous entendu, bien sûr. Aiba pleurait maintenant comme un bébé.

Matsujun lui avait arrêté, mais il ressemblait à un fantôme. Il avait le regard vide.

Je n’avais jamais vue le regard de Nino aussi triste.

Mais Sho… Sho je ne savais pas comment décrire. On pouvait sentir la douleur qu’il ressentait rien qu’en le regardant. Et c’était profond. On pouvait voir toutes les émotions dans ses yeux. La douleur, la tristesse, la colère, la souffrance. Mais il ne pleurait pas.

Quant à moi, je les regardais tous. Je n’étais pas le seul à s’être attaché à elle. Certain de différente manière que d’autre. Mais tout le monde ici ne voudrait pour rien au monde qu’elle s’en aille.

- Je vais la voir. Vous venez ?

Ils se levèrent tous. À part Sho. Allez savoir pourquoi, il restait assis et ne bougeait pas. Il me regarda, et je compris qu’il ne voulait pas. Il ne voulait pas la voir maintenant. Il n’était pas prêt à la voir comme ça. Je me retournai et on se dirigea tous vers la chambre.

Je rentrai le premier. Elle était là, coucher. Elle avait un bandage sur la tête et on pouvait voir les bleus sur ses bras et elle en avait dans la figure. Je m’assis sur la chaise à côté du lit. Je n’osais pas la toucher. J’avais l’impression que je pourrais la briser. Elle avait l’aire de dormir paisiblement.

Je regardai Jun. Ses larmes avaient recommencé à couler. Je me levai et regarda Nino et Aiba. Je sortais de la chambre et ils me suivirent. Je retournai dans la salle d’attente, mais Sho n’était plus là.



*Jun*


Je la regardais. Elle n’avait pas l’aire de souffrir, c’était déjà ça. Mais c’était ma faute. Tout était de ma faute. Je me mis à pleurer. Plus que toute à l’heure. Je me laissai aller. Elle ne pouvait pas mourir maintenant.

- Gomen, Aiko. Je suis tellement désolé. C’est de ma faute. Ne meurs pas je t’en pris ! Tu n’as pas le droit de mourir maintenant. Je t’aime alors ne meurs pas ! Ne t’en vas pas loin de moi ! Réveilles-toi !

J’étais fâché après moi-même. Et j’avais raison de l’être. C’était moi qui étais au volant de la voiture. Tout le monde doit m’en vouloir maintenant. Mais pas autant que je m’en voulais à moi-même. Sho avait eu raison de me frapper, un peu plus tôt. Je m’y étais attendu. S’il ne l’avait pas fait, je lui aurais demandé de le faire. Ça faisait peut-être un peu maso, mais je l’avais amplement mérité.

Je pris la main d’Aiko et posa y posa un baiser. Ça me rappela ce qui s’était passé juste avant l’accident. Est-ce que ça avait voulu dire qu’elle était prête à essayer de m’aimer ? Car je savais que je n’étais pas celui qu’elle aimait. Pas pour le moment. Mais ça allait venir. Alors elle devait se réveiller.





*Sho*

Je ne voulais pas aller la voir. Je ne voulais pas voir dans quel état elle était. Je voulais juste courir pour me rendre le plus loin que je pouvais. Je voulais juste me sauver de tout ça. Fuir. Je sortis de l’hôpital, pris ma voiture et me rendis jusqu’à chez nous. J’entrai, enlevai mes chaussures, mon manteau. Comme tout les soirs. Puis je restai dans l’entré. Sans rien faire. Et je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps, crier et je mis la maison dans un état incroyable. Elle n’était pas morte, mais dans mon cœur, l’incertitude faisait tout aussi mal. Je m’assis finalement, en regardant l’état de mon appartement. Il y avait des livres par terre, que j’avais probablement foutu là. Et un verre cassé. Je laissais tout comme ça et m’en allai dans ma chambre. Pour pleurer, silencieusement, cette fois. Je m’endormis finalement.

***

J’ouvris les yeux. J’avais une journée de congé aujourd’hui. Enfin. J’ouvris les yeux. Puis me rappelai hier. J’espérais que c’était un cauchemar. Ça devait être un cauchemar. Il n’y avait pas d’autre choix. Je me levai et quand j’ouvris la porte pour me rendre au salon…Eh bien je su que ce n’était pas un cauchemar. Je commençai à ranger mon appart. J’entendis mon portable sonner. Je regardai l’afficheur, c’était Ridaa. Il devait s’inquiéter.

- Mushi mushi,
- Sho ?
- Ridaa…
- Ça va ?
- Oui. Oui bien sûr, pourquoi ça n’irait pas ?
- >_____>…..
- Bah quoi ?
- N’essaye pas de faire semblant, ça ne marche pas avec moi.
- Qu’est-ce qui ne marche pas ?
- Arrgh !! Mais putain arrête ! Qu’est-ce qui te prends aujourd’hui !
- …
- Tu vas venir la voir ?
- Je sais pas.
- Tu devrais.
- Je sais.
- Ok laisse tombée…Fais ce que tu veux.

Et il raccrocha. Je l’avais frustré. Je me frustrais moi-même de ne pas être capable d’aller la voir. La personne la plus importante à mes yeux. Je me sentais coupable et égoïste.

J’essayais *sans succès, bien entendu* de ne plus y penser et continua à ramasser. Une fois terminer je m’assis devant la télé et regardai un film. Je ne l’écoutais pas vraiment. Je réfléchissais. Tout ce bousculait dans ma tête.

Je finis par me lever brusquement, mis mes chaussures et me dirigea vers ma voiture, en direction de l’hôpital

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